Pour les déplacés de guerre à Goma

Visite et distribution au sein des camps de réfugiés

LES CONSÉQUENCES DE LA GUERRE AU NORD KIVU

4/9/2023

La région Est de la RDC notamment les provinces d’Iturie, du Nord et du Sud Kivu sont victimes de conflits armés depuis maintenant plusieurs années. 

Dans le Nord Kivu, ce sont des forces rebelles qui sont à l’origine de cette guerre. Ces groupes armées, composés de congolais d’origine rwandaise, recevrait, selon un rapport officiel de l’ONU le soutien du gouvernement rwandais. C’est un conflit politique, mais surtout économique. En effet, la situation d’insécurité et d’instabilité aux frontières du pays facilite le trafic de minerais. Les ressources naturelles détenues par la RDC sont donc au cœur de ce conflit. (Voir « Les ressources minérales de la RDC peuvent-elles ouvrir la voie à la paix ? »)

La ville de Goma, capitale provinciale du Nord Kivu, accueille des réfugiés contraints de quitter leur foyer pour fuir les combats. Le nombre de déplacés dans la province est estimé à 5 millions et s’accroît de jour en jour.

Nous avons effectué une première distribution au camp de Kanyaruchinya situé à environ 10 km de la ville, et une seconde au site de Bulengo. Parmi les réfugiés, des familles, des enfants et des personnes âgées. Pour procéder à la distribution de dons, nous avons souhaité identifier les personnes les plus vénérables. Ce fût une tâche difficile car en réalité, tous méritait un soutien.

Avec l’aide d’organismes locaux et grâce aux dons reçus, des kits d’urgence contenant des vêtements, du savon, du riz, mais aussi des bâches pour s’abriter ont pu être distribués aux réfugiés.

Même sous les bâches, les réfugiés doivent faire face aux fortes pluies qui inondent le sol et au froid de la nuit. La nourriture manque, les conditions d’hygiène sont déplorables et les pathologies telles que le paludisme et la diarrhée causent parfois des décès au sein du camp.

Malgré ces conditions de vie difficiles, les réfugiés savent faire preuve d’ingéniosité. Certains tentent de se fabriquer des abris en tissu ou en bois, d’autres de vendre des marchandises à l’entrée du camp pour se faire un peu d’argent. Même des écoles pour les enfants y sont improvisées par des professeurs, eux-mêmes déplacés. Toutes ces personnes ne savent pas pour combien de temps elles sont là, mais savent qu’elles doivent s’organiser pour survivre.

Nous comptons près de 480 bénéficiaires des dons au total, en ayant ciblé les chefs de famille, les personnes vivants avec un handicap, et les femmes enceintes.

Les camps sont au bord de la saturation et les besoins sont croissants. Les défis restent donc importants.